La Bergère et le Ramoneur

Fiche technique
Nom originalLa Bergère et le Ramoneur
Année de production1946-1952
ProductionLes Gémeaux
Durée67 minutes
Auteur conte Hans Christian Andersen
ProductionAndré Sarrut
Conseiller artistiqueRobert Leffingwell, John Harbough
ScénariiJacques Prévert, Paul Grimault
Direction techniqueJacques Thévenet, Jacques Capo, Claudine Capo
Direction de la productionAndré Sarrut
Direction artistiquePaul Grimault
MusiquesJoseph Kosma
Direction de doublagePierre Prévert
ChansonsJacques Jansen, Eric Amado, Léo Noël
 
» Staff étendu
Diffusions
Arrivée en France (cinéma)23 mai 1953
Synopsis

Au royaume de Takicardie règne le roi Charles Cinq et Trois font Huit et Huit font Seize, un être méprisant et méprisable, obsédé par son image et la chasse. Un excentrique volatile, l'Oiseau, le lui rend bien en venant régulièrement le taquiner.

Une nuit, des portraits s'animent dans la chambre du Roi. Celui à sa propre image, qui finit d'ailleurs pas prendre sa place, mais également la Bergère et le Ramoneur, deux jeunes amoureux, qui décident de s'enfuir lorsque le Roi peint cherche à épouser de force la Bergère. Le couple peut compter sur le soutien de l'Oiseau mais cela suffira-t-il à échapper au faux Roi et à ses sbires qui les traquent sans relâche ?

Commentaires

La Bergère et le Ramoneur, comme son nom peut le sous-entendre, est un film placé sous le signe du duo (l'ironie est renforcée par le nom du studio de production, Les Gémeaux). Celui formé par les rôles-titres est le plus évident mais d'autres ont constitué le cœur de sa production. On peut citer bien sûr l'amitié indéfectible entre le dessinateur Paul Grimault et le poète Jacques Prévert, qui en ont longtemps été les superviseurs côté artistique. Mais ce projet signera également la fin d'une longue complicité entre Grimault et son producteur André Sarrut, tout comme pour celle entre Prévert et le musicien Joseph Kosma.

Sarrut et Grimault fondent Les Gémeaux en 1936, créant au fil des années une poignée de courts-métrages animés, d'abord à destination de la publicité puis pour le cinéma. Ces derniers sont vite remarqués et remportent un certain succès (il faut dire que le marché américain est coupé par la Seconde Guerre mondiale). C'est donc naturellement vers ce studio que le gouvernement se tourne lorsque l'idée d'un long-métrage d'animation français fait son chemin, désireux d'imposer la patte locale face à un Disney qui avait tout raflé lors de la sortie de Blanche Neige et les Sept Nains.
Sarrut accepte le défi et acte la mise en chantier du long-métrage, qui sera réalisé par Grimault avec la participation du poète Jacques Prévert au scénario. Un certain temps sera nécessaire pour trouver l'histoire à raconter. Il est d'abord envisagé de mettre en vedette le personnage de Niglo, présent dans plusieurs courts-métrages de Grimault, ce qui n'est finalement pas retenu. Finalement, il est décidé d'aller piocher dans les contes de Hans Christian Andersen et, après avoir hésité à adapter La Reine des neiges ou Les Cygnes sauvages, les auteurs arrêtent leur choix sur La Bergère et le Ramoneur.

Des premières ébauches du scénario sont achevées en 1944. L'adaptation s'annonce assez libre (chose inévitable, le conte d'origine étant assez bref), introduisant de nombreux personnages inédits. Il faudra attendre toutefois un long moment pour que le projet démarre vraiment, le studio réalisant entre temps Le Petit Soldat, superbe court-métrage tiré d'un autre conte d'Andersen, produit par Sarrut avec là aussi Grimault à la réalisation et Prévert en co-scénariste. Joseph Kosma, musicien ayant longtemps collaboré avec Prévert et qui avait auparavant signé la bande-originale du même Petit Soldat, est logiquement retenu pour composer la musique de La Bergère et le Ramoneur. Pierre Prévert, frère de Jacques, se voit confier la sélection et la direction des comédiens prêtant leurs voix aux personnages du long-métrage. Parmi eux, on trouve des noms connus comme Anouk Aimée et Serge Reggiani sur les rôles-titres et Pierre Brasseur sur celui de l'Oiseau, personnage sur lequel l'acteur s'avère particulièrement investi, n'hésitant pas avant chaque session d'enregistrement à courir dans le studio en remuant les bras tel un volatile battant des ailes ! Par ailleurs, ces trois comédiens sont également partenaires à l'image dans Les Amants de Vérone, film sorti en 1949 et lui aussi co-scénarisé par Jacques Prévert et mis en musique par Joseph Kosma.

Les premiers soucis de production ne tardent pas à devenir apparents, Les Gémeaux n'étant pas de taille en l'état à pouvoir assurer la production d'un long-métrage. De nouveaux dessinateurs doivent être recrutés et formés à l'animation, une tâche laborieuse d'autant plus que les formateurs ne sont eux-mêmes pas si aguerris que cela. Deux animateurs venus des Etats-Unis sont appelés un temps en renfort en tant que consultants et ne peuvent que constater l'inexpérience de leurs collègues européens. Prévert traîne pour finaliser le scénario, certes handicapé par un accident survenu en 1947, qui le plonge dans le coma pendant 10 jours et lui laisse des séquelles à vie malgré une longue convalescence. Grimault quant à lui ne fait rien non plus pour accélérer les choses. Peu présent en studio, il tarde énormément à valider les couleurs et le graphisme des personnages et n'hésite pas à jeter à la poubelle des jours voire des semaines de travail.
Sarrut de son côté doit lutter régulièrement pour trouver de nombreux financements (un partenariat avec Disney est même envisagé !), le devis initial ayant été, volontairement ou non, très largement sous-estimé. Le producteur ne recule pas devant les mensonges pour faire valoir ses arguments. Etonnamment, il semble pourtant intervenir très peu dans la conception du dessin animé et laisse les choses s'envenimer tandis que les années défilent et que l'argent s'évapore.

Nous arrivons à la fin de l'année 1950. Malgré une production interminable (le départ officiel est daté du 1er août 1946) et un budget ayant explosé, le long-métrage n'est toujours pas fini. Le Crédit national, principal financeur du film, s'impatiente et exige que le film soit achevé au plus tôt. Grimault voit rouge et menace de stopper son travail, exigeant d'autre part une rémunération de 200 000 francs par mois et une part des bénéfices. Sarrut ne peut que refuser des demandes aussi extravagantes concernant un projet devenu un véritable gouffre financier. En décembre 1950, Grimault refuse de revenir travailler, soutenu par Prévert et plusieurs animateurs séduits par le charisme du réalisateur (d'autres, le trouvant au contraire peu aimable, resteront). Le réalisateur finit logiquement par être licencié des Gémeaux, signant la fin d'une collaboration vieille de plus de 10 ans.
Sarrut doit alors terminer le film avec le reste de l'équipe. Une partie du gouachage étant réalisée en Angleterre, le producteur espère que son film puisse être considérée comme une co-production anglaise et obtenir le label de film britannique, ce qui faciliterait l'exploitation outre-manche, mais la manœuvre échoue. Prévert n'ayant jamais livré une fin satisfaisante durant toutes ces années, une conclusion doit être improvisée à la hâte. Joseph Kosma est tenu par contrat de livrer la musique du film, ce qu'il fait non sans hésiter à soutenir son ami dans sa démarche de blocage de la production mais il respecte finalement son engagement, chose que Prévert ne lui pardonnera jamais.

Parallèlement, une féroce bataille judiciaire s'engage entre Sarrut et le duo Grimault / Prévert. Ces derniers estiment être les seuls auteurs légitimes du film et refusent le droit à Sarrut de le terminer sans eux. Ils n'hésitent pas, durant l'affaire puis bien longtemps après, à déformer les faits lors des nombreuses déclaration qu'ils font à la presse, inventant notamment des supposées modifications apportées au film par Sarrut, qu'ils ne cesseront de diffamer (l'accusant notamment, sans fondement, d'avoir détourné de l'argent pour financer le projet). Aucun d'entre eux n'assumera jamais sa part de responsabilité dans le désastre de la production.
Sarrut quant à lui se garde bien de commenter l'affaire mais ne se montre pas toujours totalement franc non plus, auprès des créanciers mais aussi de la justice, maintenant l'ambiguïté au sujet de l'état de finition du film. Il s'efforce à l'évidence de retarder le moment où un expert mandaté doit visionner le long-métrage pour estimer si Grimault et Prévert ont raison de considérer que leur travail a été dénaturé. Ledit expert donne finalement raison au réalisateur et au scénariste mais il est possible que sa conclusion ait été biaisée par la mauvaise foi du duo et le fait que plusieurs scènes n'avaient sans doute pas été incluses faute de budget (le résultat livré par Sarrut étant alors certes d'une durée plus courte que celle voulue initialement). Le verdict lors du procès autorise toutefois le producteur à exploiter le film, bien que le générique doive mentionner que Grimault et Prévert n'approuvent pas le résultat final. Malgré plusieurs recours, aucune décision de justice ne leur accordera le droit de bloquer tout un projet au nom de leur statut d'auteur.

L'exploitation de La Bergère et le Ramoneur peut alors enfin débuter. Après un passage au Festival de Venise en septembre 1952 qui lui vaut d'être récompensé (et malgré les protestations acharnées de Grimault), le long-métrage sort en mai 1953 à Paris dans les cinémas Normandie et Le Grand Rex. Les entrées sont plutôt correctes (près de 1,4 millions, contre 1,9 en moyenne pour les Disney de l'époque) mais sont loin d'être suffisantes à rembourser les sommes folles investies. Les critiques sont également assez favorables (ce que Grimault attribuera aux « beaux restes » qui subsistent selon lui dans le montage) mais la réputation du film est entachée par ses problèmes de production.
L'exploitation à l'international est largement compromise, malgré la réalisation d'un doublage anglophone avec les voix d'acteurs prestigieux tels que Peter Ustinov (l'Oiseau) et Claire Bloom (la Bergère), et le long-métrage ne sort finalement que timidement dans une poignée de pays. Au Japon, le dessin animé est toutefois très remarqué, influençant les futurs réalisateurs Isao Takahata et Hayao Miyazaki et suscitant l'admiration de Osamu Tezuka.

Véritable fiasco, le bilan de La Bergère et le Ramoneur est lourd : le film a dû être fini à la hâte malgré des années de production (sans compter la longue préparation au préalable) et son budget estimé à 36 millions de franc au lancement officiel a finalement grimpé à plus de 450 millions (ce qu'on peut certes relativiser avec la forte inflation de l'époque). Il aurait dû être le premier long-métrage d'animation français mais c'est finalement Jeannot l'Intrépide de Jean Image qui obtient ce statut en sortant en 1950 après une production de seulement une année ! Il aurait également dû être le fer de lance d'une industrie de l'animation en France, comparable à ce que faisait Disney sur le continent américain, mais il n'en résultera qu'une catastrophe industrielle refroidissant totalement cette ambition...
Les conflits entraînés par les soucis de production ont créé des clans et brisé des liens. Sarrut et Grimault ne s'adresseront plus la parole, pas plus que Prévert et Kosma (en revanche, Grimault acceptera d'être photographié aux côtés du musicien lorsqu'il le revit quelques années plus tard). Les procédures judiciaires qui s'en sont suivis resteront dans les annales et auront eu le mérite de nourrir les réflexions lors de l'élaboration de la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.

Les derniers animateurs des Gémeaux sont licenciés à la fin de l'année 1952 (plusieurs ne travailleront plus jamais dans ce domaine) et en juin de l'année suivante, le studio, criblé de dettes, se déclare en cessation de paiement. Sa faillite est prononcée en janvier 1958. André Sarrut se concentre alors sur un autre studio qu'il avait co-fondé en 1950, La Comète, qui produira essentiellement du contenu publicitaire, aidé en cela par certains anciens des Gémeaux (le compositeur Joseph Kosma est également souvent rappelé). Le producteur ne cherchera à un moment à se défendre publiquement dans le conflit qui l'a opposé à son ancien associé et ne donnera jamais sa version des faits, entretenant la discrétion au sein même de sa famille jusqu'à son décès en 1997.

Grimault de son côté se réfugie lui aussi dans la publicité après avoir créé son propre studio. Les débuts sont difficiles, sa réputation ayant souffert des événements récents et il a bien du mal à se plier aux exigences de rentabilité qu'on lui soumet. Il parvient tout de même au fil du temps à réaliser une poignée de courts-métrages, bien souvent avec la complicité de Jacques Prévert avec qui il est resté ami. En 1967, il parvient à récupérer les droits et le négatif de La Bergère et le Ramoneur. Refusant de ressortir le film tel quel, le réalisateur prévoit au contraire d'en produire une nouvelle version, reprenant les scènes dont il est satisfait et remplaçant le reste par de nouveaux plans. Il discute avec Prévert pendant quelques temps du projet, le poète soumet des idées mais, très malade, il sent bien qu'il ne verra pas le projet aboutir et meurt en 1977.
Grimault met en effet de nombreuses années pour monter une équipe et trouver les financements. Au final, des 67 minutes du film du film original, il en réutilise une bonne quarantaine et en ajoute encore une quarantaine, constituée de passages totalement inédits et de plans ajoutés et/ou modifiés au sein des scènes déjà existantes. Hormis la fin, totalement différente, l'histoire reste pourtant sensiblement la même, ce qui ne fait que souligner les exagérations du réalisateur et du scénariste quant aux supposées modifications de Sarrut qu'ils dénoncèrent auparavant ! La bande-son est par contre presque totalement refaite. Grimault et Prévert étant à jamais rancuniers envers Kosma, la musique remaniée reprendra toutefois certaines chansons, sur insistance du nouveau compositeur Wojciech Kilar. Hormis donc certains chanteurs, et Roger Blin qui conserve le rôle de l'Aveugle dans les nouveaux enregistrements, toute la distribution vocale est également changée, certes toujours sous la supervision de Pierre Prévert.

Cette nouvelle version sort en 1980 sous un titre modifié, comme pour mieux la différencier : Le Roi et l'Oiseau. Récompensé plusieurs fois, ce "nouveau" long-métrage est encensé par la critique et est depuis devenu un classique de l'animation française. Il éclipse totalement le film sorti en 1953, jamais ressorti, à la demande de Grimault estimant que la version de 1980 est la seule légitime. A tel point que les deux films sont souvent confondus et qu'il n'est pas rare par exemple de lire que celui de 1980 aurait influencé les carrières de Takahata et Miyazaki, ce qui est faux (et absurde du point de vue des dates), ces derniers, tout comme Tezuka, avaient en réalité tièdement apprécié la nouvelle version et préféraient largement l'ancienne ! Takahata se battra d'ailleurs longtemps pour pouvoir sortir le film d'origine en bonus sur le DVD japonais du Roi et l'Oiseau sans obtenir gain de cause.
Il n'existe à l'heure actuelle pratiquement aucun moyen légal de voir la version française originale de La Bergère et le Ramoneur (une copie subsiste à la Cinémathèque française mais n'est visible que sur autorisation spéciale rarissimement accordée). La version doublée en anglais est tombée dans le domaine public suite à un imbroglio juridique mais elle n'est disponible que dans un copie de très mauvaise qualité, sans la séquence du peintre (pourtant bien présente à l'origine), dépourvue de sous-titres lorsque l'Oiseau parle en langue de lion et présentant un générique de début sans musique où seuls André Sarrut et l'équipe de doublage sont crédités. De très courts extraits du long-métrage initial en français sont toutefois présentés dans les bonus des éditions en DVD et Blu-ray du Roi et l'Oiseau.

Ce mépris affiché pour la version sortie en 1953 s'est vu accompagné par une véritable campagne de désinformation menée par Grimault et ses soutiens au fil des années. Sarrut n'ayant jamais voulu s'exprimer, le champ était certes libre et seuls le réalisateur et ses partisans eurent voix au chapitre durant de nombreuses années. Moult ouvrages et autres articles de presse n'auront de cesse de décrire Sarrut comme un homme vil et pingre, omettant (sciemment ou non) tout témoignage décrivant au contraire un homme jovial et mettant de côté le fait qu'il a laissé (certes à tort) s'enliser la production du film pendant que l'argent était dilapidé. Les auteurs oublient également souvent de préciser que, contrairement à ce qu'ils ont pu raconter a posteriori, Grimault et Prévert n'ont pas été renvoyés sans ménagement mais qu'ils ont sciemment abandonné leur travail, sans être soutenu par tous leurs animateurs, et que malgré plusieurs actions judiciaires, les tribunaux n'ont guère donné raison à leur attitude. Notons toutefois que Grimault, à la fin de sa vie, a eu des mots plus doux envers Sarrut, lui reconnaissant « de l'enthousiasme et des qualités [...] rarement rencontrées chez d'autres gens de la production » et déclarant ne pas le détester...
Peu de voix se sont élevées face à ce qui s'apparente une véritable propagande, s'étalant jusque dans les bonus des éditions en vidéo du Roi et l'Oiseau sans que jamais la version du clan Grimault soit remise en question. Il faudra attendre 2020 pour que l'abcès soit crevé par l'auteur Sébastien Roffat, historien et spécialiste du cinéma d'animation, au sein du livre La Bergère et le Ramoneur de Paul Grimault et Jacques Prévert : Chronique d'un désastre annoncé. Le livre, ultra-documenté et fruit de recherches s'étant étalé sur 20 ans, retrace méticuleusement la production du long-métrage, jusque dans ses aspects les plus techniques, et donnant une vision à mille lieues de celle manichéenne trop souvent livrée jusqu'alors, réhabilitant largement André Sarrut sans nier ses erreurs de gestion ni les talents artistiques de Grimault.

L'histoire rocambolesque autour de La Bergère et le Ramoneur a le mérite de susciter bien des questionnements. Un réalisateur a-t-il le droit de rester intransigeant sur le processus de création de son film au mépris de toute considération économique ? N'est-il pas tenu lui aussi au compromis ? Un producteur n'est-il pas en droit de le rappeler à l'ordre lorsque son entreprise est menacée (avec le travail de ses employés), tout comme les financeurs du projet ? Ce même producteur n'aurait-il d'ailleurs pas dû tirer la sonnette d'alarme plus tôt, en refusant notamment de lancer la production alors que le scénario et le découpage n'étaient pas bouclés ? Etait-il légitime à terminer un film sciemment bloqué par son réalisateur et son scénariste ou devait-il prendre le risque que le projet n'aboutisse jamais ?
A posteriori, un réalisateur a-t-il le droit de condamner à l'oubli une œuvre, fusse-t-elle inconforme en partie à sa vision, malgré son importance historique et son influence (la situation est quelque peu semblable avec celle des premiers Star Wars, que George Lucas ne cessera de remanier en mettant de côté les versions d'origine) ? Et par la même occasion, de faire disparaître toute une partition ainsi que les prestations de grands comédiens (comble de l'absurde : dans La Table Tournante, film revenant sur la carrière du réalisateur, Anouk Aimée est visible brièvement et présentée en tant que voix de la Bergère sans qu'on ne précise son remplacement dans le Roi et l'Oiseau) ? N'est-il pas incroyable que pendant 50 ans, l'histoire autour de la création du film n'ait été racontée que par un prisme subjectif et mensonger ?

Nous tenons à remercier Greg Philip du blog Film Perdu pour son aide précieuse à l'élaboration de cette fiche.
Celle-ci est dédiée à la mémoire de Sébastien Roffat, décédé le 7 septembre 2022 à l'âge de 42 ans.

Doublage
Voix françaises :
Anouk AiméeLa Bergère
Serge ReggianiLe Ramoneur
Pierre BrasseurL'Oiseau
Fernand LedouxLe Roi
Roger BlinL'Aveugle
Etienne DecrouxLe Haut-hurleur
Yves DeniaudLe Chef de la police
Félix OudartLe Sentencieux
Marcel PérèsLe Belluaire
Maurice SchutzLe Vieux Mendiant
Auteur : Chernabog
Sources :
Livre de Sébastien Roffat sur le film
Article du blog Film Perdu par Greg Philip
Article du blog Desseins Animés
La Bergère et le Ramoneur - image 1 La Bergère et le Ramoneur - image 2 La Bergère et le Ramoneur - image 3 La Bergère et le Ramoneur - image 4 La Bergère et le Ramoneur - image 5 La Bergère et le Ramoneur - image 6 La Bergère et le Ramoneur - image 7 La Bergère et le Ramoneur - image 8 La Bergère et le Ramoneur - image 9 La Bergère et le Ramoneur - image 10 La Bergère et le Ramoneur - image 11 La Bergère et le Ramoneur - image 12 La Bergère et le Ramoneur - image 13 La Bergère et le Ramoneur - image 14 La Bergère et le Ramoneur - image 15 La Bergère et le Ramoneur - image 16 La Bergère et le Ramoneur - image 17 La Bergère et le Ramoneur - image 18 La Bergère et le Ramoneur - image 19 La Bergère et le Ramoneur - image 20 La Bergère et le Ramoneur - image 21 La Bergère et le Ramoneur - image 22 La Bergère et le Ramoneur - image 23 La Bergère et le Ramoneur - image 24


La Bergère et le Ramoneur © / Les Gémeaux
Fiche publiée le 01 septembre 2024 - Dernière modification le 09 septembre 2024 - Lue 1521 fois