Perrine Monogatari

(inédit)
Fiche technique
Nom originalPerrine Monogatari (ペリーヌ物語)
L'histoire de Perrine
OrigineJapon
Année de production1978
ProductionNippon Animation, Fuji TV
Nombre d'épisodes53
Auteur romanHector Malot
RéalisationHiroshi Saitô (ép. 1 à 29), Shigeo Koshi
ProductionJunzô Nakajima, Ryûji Matsudo, Kôji Bessho
Producteur exécutifKôichi Motohashi
ScénariiAkira Miyazaki, Mei Katô, Kasuke Satô
Story-boardsHiroshi Saitô, Yoshiyuki Tomino, Isao Takahata, Yoshio Kuroda, Fumio Ikeno
Chara-DesignShûichi Seki
Direction de l'animationTakao Ogawa, Yoshiyuki Momose, Kôichi Murata, Michiyo Sakurai, Shûichi Seki
Direction artistiqueMasahiro Ioka, Hideo Chiba
Direction du sonYasuo Uragami
Conception / Rech. DécorsHideo Chiba
LayoutShun'Ichi Sakai, Yasuji Mori, Michiyo Sakurai, Shûichi Seki
MontageTakeshi Seyama, Masuo Warita
Direction photographieKeishichi Kuroki
MusiquesTakeo Watanabe
Gén. VO interpreté parKumiko Ôsugi (OP & ED)
Synopsis

Perrine est une jeune fille de 13 ans qui voyage avec sa mère Marie à travers l’Europe depuis la Croatie pour rejoindre la France. En effet, son père est décédé et la mère de Perrine a décidé d’emmener sa fille retrouver son grand-père qui habite dans la ville ouvrière de Maraucourt, près de Paris. Pour gagner de quoi leur payer le voyage, Perrine et sa mère réalisent des photos des villageois qu’elles rencontrent durant leur périple. Celui-ci se déroule relativement bien jusqu’au moment où elles doivent traverser les Alpes avec leur roulotte tirée par leur âne, Palikare. La traversée s’avère particulièrement difficile et la santé de Marie est mise à mal, si bien qu’elle doit poursuivre le voyage alitée dans la roulotte. Une fois arrivée à Paris, sa santé décline de plus en plus et Perrine décide de vendre la roulotte et Palikare pour acheter des médicaments. Hélas, sa mère ne peut être sauvée et celle-ci, sur son lit de mort, révèle la vérité à Perrine : son grand-père, Vulfran Paindavoine, était opposé au mariage de son fils Edmond avec Marie et l’a renié. Perrine va donc devoir se réconcilier avec son grand-père. Heureusement, Marie donne à Perrine un acte de naissance prouvant qu’elle est la fille d’Edmond.

Perrine se retrouve donc seule (ou tout du moins seule avec son chien, Baron) et sans argent pour rejoindre Maraucourt, qui se trouve à plusieurs jours de marche de Paris. Perrine manque de mourir durant le trajet mais parvient à rejoindre la ville ouvrière. Là, elle décide d’endosser une fausse identité et c’est sous le nom d’Aurélie qu’elle se fait embaucher à l'usine. Ne gagnant que peu d’argent, elle se retrouve à vivre dans une cabane abandonnée près d’une rivière. Mais la chance tourne enfin pour Perrine/Aurélie qui se fait connaître favorablement auprès de Vulfran Paindavoine qui décide de l’engager comme secrétaire particulière. Mais qu’adviendra-t-il lorsque notre héroïne lui révélera sa véritable identité, sachant l’animosité de celui-ci envers Marie ?

Commentaires

Perrine Monogatari (l’histoire de Perrine) est l’adaptation du roman En Famille, écrit par Hector Malot en 1893 et publié sous forme de feuilleton la même année. Il a été écrit comme un écho à Sans Famille, son roman le plus connu. Le travail des enfants y est à nouveau dénoncé, de même que les inégalités sociales. Hector Malot suggère fortement que le paternalisme est la réponse aux maux de la société de l’époque, ce qui avait été bien accueilli à l’époque où le roman a été édité avant d’entraîner beaucoup de critiques depuis. On notera que l’héroïne tient son nom de la petite-fille d’Hector Malot, Perrine Mesple. Quant au patronyme Vulfran Paindavoine et à la cité de Maraucourt, ils font écho à la famille Charles Saint propriétaire des usines Saint Frères à Flixecourt dans la Somme. Le roman étant un peu court pour être décliné sur 52 épisodes, les scénaristes ont rajouté une première partie inédite chez Malot, dans laquelle Perrine et sa mère traversent l'Europe. En effet, le roman débute avec l'arrivée de la mère et de la fille à Paris.
Il est amusant de constater que l’anime de Perrine a débuté sa diffusion 3 mois après celle de Rittai Anime Ienaki Ko/Rémi sans famille, ces deux adaptations japonaises des œuvres d’Hector Malot auront donc été diffusés en même temps pendant environ 9 mois !
Perrine Monogatari est la série de type Mesaiku (collection d’adaptations de romans occidentaux également connue sous le nom de World Masterpiece Theater ou WMT) la plus longue. En effet, la série était diffusée le dimanche et par un hasard du calendrier, il y eut 53 dimanches en 1978. Elle compte donc 53 épisodes alors que toutes les autres séries du même genre font entre 26 et 52 épisodes.

La série aurait dû être réalisée par Isao Takahata qui réalisait alors une série Mesaiku tous les deux ans (Heidi en 1974 et Haha wo Tazunete Sanzenri en 1976) mais celui-ci se retira du projet assez tardivement. Aucune explication n’a été officiellement donnée mais on peut penser qu’il aura trouvé le sujet un peu redondant par rapport à ce qu’il avait déjà fait alors, notamment le périple de Perrine dans la première partie de la série qui fait écho au voyage de Marco pour retrouver sa mère dans Haha wo Tazunete Sanzenri. Il réalisera finalement une autre série (la dernière pour les studios Nippon Animation) en 1979 : Akage no Anne/Anne... la Maison aux Pignons Verts, qui sera sa série la plus aboutie. Il fera tout de même le storyboard de 2 épisodes de Perrine (sans doute en dépannage).

Le retrait d’Isao Takahata aura provoqué des soucis dans la pré-production de Perrine puisque ses remplaçants, Hiroshi Saitô et Shigeo Koshi, réalisateurs de la Mesaiku précédente, Araiguma Rascal, étant occupés à finir de réaliser celle-ci, ils n’ont pu se rendre en Europe pour réaliser des prises de vue afin d’offrir une ambiance réaliste. On retrouve donc des erreurs grossières inhabituelles dans ce genre de série comme la présence de cigales ou la culture de melons à Paris ou encore l’utilisation de paysages de la ville allemande de Heidelberg pour représenter une ville française. C’est évidemment moins embarrassant que l’insertion de l’Arc de triomphe ou du Sacré-cœur dans Versailles no Bara/Lady Oscar mais cela montre que de ce point de vue, la série n’atteint pas le même niveau d’exigence que pour les autres Mesaiku.
Visuellement, la série est également moins aboutie que ces prédécesseuses, notamment parce que les meilleurs éléments de la Nippon Animation travaillaient la même année sur Mirai Shônen Conan/Conan le fils du futur avec le réalisateur Hayao Miyazaki. Les premiers épisodes sont assez hétérogènes et respectent parfois mal le character design de Shûichi Seki dont c’était d’ailleurs le premier travail à ce poste sur une série Mesaiku. La Nippon Animation fera de nouveau appel à lui de nombreuses fois sur ce genre de séries puisqu’il sera le futur designer de Tom Sawyer (1980), Fushigina shima no Flone/Flo et les Robinson suisses (1981), Lucy May/Karine, l’aventure du nouveau monde (1982), Watashi no Ashinaga Ojisan/Papa longues jambes (1990), Trapp ikka monogatari/Les enfants du capitaine Trapp (1991) et Bush baby/Jackie dans la savane (1992). Au fur et à mesure des épisodes, on notera que le design des personnages deviendra plus homogène d’un épisode à l’autre. Les décors extérieurs sont très beaux mais on ne peut pas en dire autant des intérieurs, notamment le château de Vulfran Paindavoine dont la salle principale a un design peu recherché.

Si l’aspect visuel n’est pas le principal atout de Perrine, son scénario est en revanche son point fort. Là encore, on notera que les premiers épisodes se cherchent mais assez rapidement la série trouve ce qu’elle a à raconter. Les personnages trouvent leurs marques au bout de quelques épisodes (notamment la mère de Perrine qui apparait comme "parentisée" par sa fille au début de la série mais qui étonnera ensuite par sa force de caractère) et la série prendra un ton plus dramatique après le premier quart, le point culminant étant les épisodes où Perrine vit au cœur de Paris avec sa mère mourante. Perrine devient plus mature au fil des aventures qui lui arrivent et elle parvient malgré son jeune âge à affronter seule les vicissitudes de la vie. Par son grand cœur (qui permettra à son grand-père d’ouvrir les yeux – à plus d’un titre, celui-ci étant aveugle avant d'accepter le conseil de Perrine/Aurélie de se faire opérer – sur la condition miséreuse des ouvriers de ses usines) et son endurance, Perrine est sans aucun doute la prédécesseuse d’héroïnes comme Sarah ou Pollyanna ! Dans un sondage des Meisaku les plus populaires effectué par la Nippon Animation en 2015, Perrine arrive d’ailleurs 4ème alors que Sarah est classée 7ème, preuve que Perrine a vraiment marqué son époque au Japon.
Malheureusement, bien que la série ait été diffusée dans de nombreux pays à travers le monde (et notamment en Europe), elle est inédite en France, ce qui est tout de même un comble pour une série dont l’action se déroule en grande partie dans notre pays !

La série marque le dernier travail du célèbre compositeur Takeo Watanabe (Candy, Georgie) sur une série de ce genre après Heidi, Flanders no Inu et Araiguma Rascal.
Avec 13 ans au compteur, Perrine a longtemps été l’héroïne la plus âgée des Meisaku avant l’arrivée de Judy de Watashi no Ashinaga Ojisan/Papa longues jambes.
Un film d’animation de Perrine, qui est un simple remontage de la série, est sorti au Japon en 1990. En réalité il était prêt à sortir 10 ans plus tôt mais l’échec du film-montage de Haha wo Tazunete Sanzenri avait poussé la Nippon Animation à repousser sa sortie.
Il existe un vieux feuilleton français de Perrine, intitulé En Famille (comme le roman original), qui a été diffusé sur l’ORTF en 1966. Comptant 16 épisodes de 15 minutes, il présentait la comédienne Patricia Calas alias « Patoune » dans le rôle-titre.

Liste des épisodes
01. tabidachi (Le départ)
02. tooi michi (Un long chemin)
03. okaasan no chikara (La force de maman)
04. dorodarake no hakushaku (Un comte boueux)
05. ojiisan to mago (Grand-père et petit-fils)
06. futari no haha (Deux mères)
07. SAAKASU no shounen (Un garçon de cirque)
08. yopparai ROBA (L'âne ivre)
09. shoubai ga taki (L'entreprise)
10. shashinki dorobou (Les voleurs d'appareil photo)
11. BARON ganbaru (Baron fait de son mieux)
12. tatta futari no kankyaku (Seulement deux spectateurs)
13. ARUPUSU goe (La traversée des Alpes)
14. utsukushii kuni de (Dans un beau pays)
15. FURANSU! FURANSU! (La France ! La France !)
16. okaasan no ketsui (La décision de maman)
17. PARI no yado (L'hébergement à Paris)
18. SHIMON jiisan (Simon, le vieil homme)
19. PARI no shitamachi ko (Le centre-ville parisien
20. PARIKAARU tono wakare (Adieu Parikare)
21. saigo no kotoba (Les dernières paroles)
22. wasurerarenai hitobito (Des gens inoubliables)
23. hitoribocchi no tabi (Un voyage solitaire)
24. utsukushii niji (Une bel arc-en-ciel)
25. PARIKAARU! watashi no PARIKAARU! (Parikare ! Mon Parikare !)
26. shinsetsuna RUKURI obasan (La gentille tante Rouquerie)
27. ojiisanno hii kao (Le visage froid de grand-père)
28. pandaboanu koujou (L'usine de Paindavoine)
29. ike nohotorino koya (Une cabane au bord de l'étang)
30. jibun no chikara de (Par ses propres moyens)
31. o kyakusama wo mukae te (L'accueil des invités)
32. namae no himitsu (Le secret du prénom)
33. teodoru no saifu (Le portefeuille de Théodore)
34. wasure rarenai tsuitachi (Une journée inoubliable)
35. eigo no tegami (La lettre en anglais)
36. yorokobito fuan (Joie et anxiété)
37. ojiisanno ooki na te (Les grandes mains de grand-père)
38. sutekina wanpisu (Une jolie robe)
39. indo karakita tegami (Une lettre d'Inde)
40. baron no sainan (Les malheurs de Baron)
41. o shiro noyouna ie (Une maison ressemblant à un château)
42. rozari no kanashimi (Le chagrin de Rosalie)
43. nichiyoubi . perinu ha ... (Dimanche. Perrine...)
44. ijiwaruna fujin (La méchante dame)
45. bosunia karano shirase (Des nouvelles de Bosnie)
46. birufuran no kanashimi (Le chagrin de Villefran)
47. orerii no kao (Le visage d'Aurélie)
48. kaji (L'incendie)
49. shiawase no namida ga nagare ru toki (Quand les larmes de bonheur coulent)
50. hatsuyuki no futta nichi (Le jour où la première neige est tombée)
51. ojiisanno me (Les yeux de grand-père)
52. wasure rarenai kurisumasu (Un Noël inoubliable)
53. haru no otozure (L'arrivée du printemps)
Auteur : Arachnée
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Perrine Monogatari © Hector Malot / Nippon Animation, Fuji TV
Fiche publiée le 15 août 2025 - Lue 124 fois