Astérix et la Surprise de César

Si le village d'Abraracourcix résiste toujours à l'envahisseur c'est en partie grâce à Obélix qui est tombé dans la potion magique lorsqu'il était petit. Les effets de la potion sont permanents chez lui. Le fait d'être un redoutable guerrier ne l'empêche de tomber amoureux de Falbala, une magnifique gauloise. Malheureusement pour Obélix, il s'avère qu'elle a déjà un fiancé nommé Tragicomix. Mais au cours d'une promenade, les deux amoureux sont enlevés par les troupes de César.
Après avoir visité et détruit un campement romain, Astérix et Obélix décident de partir à la recherche des captifs. Une fabuleuse quête commence alors pour nos amis qui loupent de peu Falbala et Tragicomix à plusieurs reprises.
La scène finale prend place dans une arène romaine où nos amis se retrouvent face aux lions...

Un album de ce film, adapté des deux aventures "Astérix légionnaire" et "Astérix Gladiateur" est disponible aux Editions Albert René.
Presque dix années se sont écoulées entre le le précédent film d'Astérix et "La Surprise". La disparition de René Goscinny en 1977 après la liquidation des Studios Idéfix, avait détourné Albert Uderzo de l'aventure cinématographique. Fruit d'une négociation avec Georges Dargaud, ce film et le suivant scelleront le retour d'Astérix dans les salles obscures. Retour réussi, bien que moins tonitruant que dans les années soixante.

Graphiquement et techniquement supérieur aux précédents, La Surprise de César s'appuyant sur deux excellents albums de la série est un bon cru, réunissant plutôt bien à fusionner les deux intrigues utilisées même si certaines libertés dans l'adaptation peuvent surprendre, notamment par l'intégration de scènes assez sombres (Astérix manque d'être noyé, un centurion romain veut forcer Falbala à l'embrasser si ce n'est plus...), et certains passages des histoires originales ont dû être remaniés ou supprimés pour les besoin de ce métrage d'1h20. Parmi les différences les plus frappantes, précisons que seul Tragicomix est capturé par les romains dans Astérix légionnaire, Falbala restant en sécurité au village avec Idéfix, tandis que c'est le barde Assurancetourix qui finit prisonnier à Rome dans Astérix Gladiateur.

La réalisation est signée les frères Brizzi qui intégreront quelques temps après les cohortes disneyiennes. Notons que ces derniers ont rejoint la production en catastrophe suite au désistement d'un premier réalisateur et n'ont eu que peu de temps pour remettre le projet sur les rails. Le film sera finalement terminé in-extremis avant la date limite ! La musique de Vladimir Cosma tranche assez radicalement avec les compositions de Gérard Calvi sur les films précédents, offrant une atmosphère bien plus sérieuse et moins comique (notons que certains morceaux ont été repris d'anciennes bandes originales du compositeur).
Signalons enfin que, même si Roger Carel reste fidèle au poste sur le rôle d'Astérix, la distribution vocale a été largement remaniée. Jacques Morel abandonne ainsi le rôle d'Obélix, récupéré par Pierre Tornade, qui assurait d'autres rôles sur les précédents films (notamment celui du chef Abraracourcix, qui doit par conséquent être réattribué lui aussi). Cette reprise perdurera sur les films suivants, tout comme celle de Panoramix par Henri Labussière, dont la voix est clairement plus proche de celle de Lucien Raimbourg (interprète du personnage dans les premiers dessins animés) que celle de Henri Virlogeux (qui le jouait dans le film précédent). Signalons aussi que César est ici (et dans le le film suivant) interprété par Serge Sauvion, célèbre voix de Colombo, et que Caïus Obtus a quant à lui la voix de Pierre Mondy.

Merci à Rémi pour l'identification de plusieurs comédiens.